Le Plan Doux Horloger
Futur réseau cyclable et piéton du Pays Horloger, “Le Plan Doux Horloger” est un projet d’envergure qui vise à favoriser l’utilisation quotidienne des modes de déplacements plus doux et écoresponsables sur le territoire. Signe d’un engagement et d’une volonté politique forte, il fut officiellement adopté le 21 septembre dernier. Le Plan Doux Horloger est financé par les CEE via le programme Avélo2 mis en place par l’ADEME, complété par un financement du département du Doubs et de l’autofinancement du Parc naturel régional du Doubs Horloger.
Le Plan Doux Horloger, késako ?
C’est un document de planification pour développer la pratique cyclable et piétonne dans les 10 ans à venir. Riche de 172 pages, ce document a été élaboré en tenant compte des déplacements effectués par les habitants sur le territoire, des témoignages sur les endroits à sécuriser en priorité, le retour des élus et des techniciens, le foncier disponible, les structures environnementales pour connaître les zones sensibles à éviter, etc.
En complément, une enquête en ligne a été effectuée (du 6 juin au 1er août 2022), nous permettant de recueillir l’avis de plus de 430 habitants. Un comité des usagers, composé d’habitants volontaires et d’associations s’est également constitué afin de suivre la mise en place des actions et de partager leurs avis. Il se réunit une à deux fois par an. Si vous souhaitez faire partie du comité des usagers, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse suivante : info@parcdoubshorloger.fr
©PNR du Doubs Horloger Qui est concerné ?
Le futur réseau piéton et cyclable est pensé à l’échelle du Pays Horloger, c’est-à-dire des communautés de communes du Pays de Maîche, du Plateau du Russey et du Val de Morteau. Certes, des aménagements de ce type sont coûteux, mais restent nécessaires pour augmenter la pratique du vélo en toute sécurité. Il a été décidé de travailler en priorité sur les liaisons les plus dangereuses entre les communes mais aussi celles ayant le plus de trafic et donc, un fort potentiel pour qu’un maximum de personnes empruntent ces voies.
En 2020, sur le Pays Horloger, 87 personnes sur 100 utilisent leur voiture pour se rendre à leur travail, 5 y vont à pied et 0,3 y vont à vélo. Pourtant, près d’un tiers des habitants travaillent au sein de leur commune de résidence. Bien entendu, l’objectif n’est pas de dire aux personnes qui parcourent de longues distances par jour d’utiliser un vélo, mais plutôt de se concentrer sur ceux qui le peuvent et qui pratiquent régulièrement des trajets courts.
Quelques chiffres
Les différents impacts
Quels enjeux pour le climat ?
D’ici à 2030, l’Etat fixe un objectif de part modale vélo à 12%. Cet objectif a été fixé dans le cadre d’un plan de décarbonation global, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, signé lors de la COP21. En effet, les transports sont le secteur le plus polluant en France avec 33% des émissions de CO². Les voitures individuelles sont à elles seules émettrices de 17% des émissions de CO², soit presque autant que l’agriculture. Diminuer ses trajets en voiture ou partager sa voiture est donc un geste qui a du sens et un impact notable !
Et pour sa santé ?
Développer la pratique cyclable et piétonne a également pour but de limiter les problèmes de santé lié à la sédentarité, véritable problème de santé public. En France, on estime entre 40 et 50 000 décès par an lié à la sédentarité. De plus, l’arrivée du vélo à assistance électrique simplifie certains déplacements où la question du dénivelé se pose moins. Bien que le vélo à assistance électrique présente certains inconvénients, il reste 100 fois moins polluant qu’une voiture.
Le Plan doux Horloger s’articule autour de trois axes
1. La création d’aménagements cyclables
Au total, ce sont 170 km d’aménagements cyclables projetés dans les 10 ans à venir :
- Création d’une « dorsale cyclable », la colonne vertébrale du futur réseau, allant de Morteau à Montbéliard
- Création de liaisons intercommunales, pour relier les communes entre elles et jusqu’à la dorsale cyclable
- Création des aménagements dans les villes et villages du territoire…
Par “aménagements cyclables”, on parle de pistes cyclables (séparées de la chaussée) le long des routes à fort trafic, de voies vertes lorsque l’aménagement sera partagé avec les piétons, personnes à rollers ou à chevaux, etc. et de beaucoup d’autres types d’aménagements, afin d’assurer les conditions de sécurité nécessaires pour que les personnes les moins à l’aise puissent tout de même les emprunter.
2. La mise en place de services
Lorsque la voiture est arrivée dans nos paysages, de nombreux services se sont développés autour : création de garage automobile, construction de parking… Ici, les services passent par le développement de stationnement sécurisé pour les vélos, la mise en place d’un service de location longue durée afin de pouvoir tester si le vélo à assistance électrique est adapté à son mode de vie avant d’en acheter un, une prime à l’achat pour aider les ménages qui en ont besoin.
De plus, une attention particulière est portée sur le développement des structures touristiques pour accueillir les cyclistes et la mise en place d’apprentissage complet du vélo dans les écoles et auprès des habitants qui en ont besoin. En effet, la mise en place des aménagements se fera à destination des établissements scolaires, des commerces, des services, enfin de pouvoir faciliter le déplacement des jeunes… et des moins jeunes.
3. La communication et la sensibilisation auprès des habitants, des écoles et des entreprises
Enfin, même si les aménagements et les services sont attendus, la communication et la sensibilisation à d’autres modes de déplacement commencent le plus tôt possible. De nombreuses personnes se déplacent déjà à vélo lors de leur temps libre et pourrait davantage l’utiliser dans leur quotidien (courses d’appoint, rendez-vous aux alentours…).
Une transition en douceur prend du temps et doit pouvoir s’anticiper !