Espèces Exotiques Envahissantes Végétales Une menace pour la biodiversité !
Par définition, les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) sont des espèces introduites par les humains, volontairement ou par accident, dans un territoire qui n’est pas son aire de répartition naturelle. Leurs implantations et leurs propagations menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes (présentes naturellement sur le territoire).
Problématiques rencontrées
Sur territoire du Parc naturel régional du Doubs Horloger, plusieurs espèces végétales, introduites par les humains volontairement ou par accident, présentent de nombreuses problématiques : destruction de la biodiversité locale, problème de santé publique, modification du paysage, entretien et gestion complexe…
Parmi les 34 espèces répertoriées, certaines se distinguent par leur large distribution régionale ou leur potentiel envahissant.
Les principales espèces à enjeux sont :
- Impatiens glandulifera (Balsamine de l’Himalaya)
- Heracleum mantegazzianum (Berce du Caucase)
- Fallopia japonica (Renouée du Japon)
- Spiraea billardii (Spirée de Billard)
- Helianthus tuberosus (Topinambour).
Il est crucial de limiter la propagation de ces plantes sur le territoire ! Leur capacité à coloniser rapidement de nouveaux environnements, combinée à l’absence de prédateurs naturels, prive les espèces locales de ressources essentielles telles que l’espace, la lumière et la nourriture, fragilisant ainsi les écosystèmes.
Des espèces qui ont un coût !
Selon des chercheurs français du CNRS, de l’Université Paris-Saclay, du Muséum National d’Histoire Naturelle et de l’Université de Rennes, les plantes exotiques envahissantes ont coûté entre 1,2 et 10,6 milliards d’euros au total entre 1993 et 2018.
La plupart de ces plantes invasives ont été introduites volontairement par l’homme à des fins horticoles. Aujourd’hui encore, elles sont disponibles sur le marché et plantées dans les parcs et les jardins, souvent sans conscience des dommages environnementaux qu’elles peuvent causer.
Le Parc en action
Face à ces constats, le Parc naturel régional du Doubs Horloger souhaite réduire les risques associés en encourageant une meilleure connaissance des plantes utilisées, en évitant de planter des espèces invasives, en choisissant des alternatives non invasives, en favorisant les espèces indigènes et en laissant plus de place à la nature dans nos jardins.
L’anticipation de l’arrivée de ces plantes sur notre territoire, la capacité à les identifier et à renforcer les signalements sont des outils importants à développer.
Cela implique notamment des journées d’information avec la FREDON Bourgogne-Franche-Comté (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) pour lutter contre l’Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia), des chantiers participatifs ainsi que actions de lutte précoce dès le printemps sur les sites identifiés. Aux abords du Doubs franco-suisse, rivière sujette à la présence importante d’Espèces Exotiques Envahissantes Végétales, une étude est piloté par l’EPAGE Doubs Dessoubre en partenariat avec le Parc naturel régional du Doubs Horloger.
Dans ce cadre, le bureau d’étude Aquabio a été recruté pour mener les missions suivantes :
- Inventorier et cartographier les foyers d’Espèces Exotiques Envahissantes (EEE), principalement la Renouée du Japon et la Balsamine de l’Himalaya, mais aussi d’autres espèces des berges du Doubs franco-suisse et de ses affluents ;
- Caractériser le stade invasif de chaque population ;
- Préciser, chiffrer et planifier des actions de lutte (éradication/limitation de la propagation) contre les EEE du bassin du Doubs franco-suisse en proposant pour chaque action plusieurs scénarios globaux qui présentent les coûts et les bénéfices par type d’intervention proposée.